La Marche pour un million de masques organisée par les Anonymous le 5 novembre comme une journée de protestation mondiale a reçu peu d'attention dans les médias et a mobilisé, selon les photos, moins que ce que l'on pouvait voir auparavant avec Occupy. On peut néanmoins y voir l'indication d'un mécontentement généralisé, même s'il n'est ni mobilisé ni vraiment pleinement exprimé, ainsi qu'un signal faible d'une crise de légitimité montante. Les populations ne sont pas à l'abri des flottements et des doutes affichés par leurs gouvernements et administrations. Si la légitimité commençait à être sérieusement remise en question, alors ces gouvernements pourraient découvrir que les politiques deviennent très difficiles à mettre en œuvre, ce qui pourrait être mortel compte tenu de l'impact, présent et futur, des changements environnementaux. Ce n'est pas moins dangereux face à des pays qui n'ont pas à faire face à des problèmes similaires, qui ne sont pas en proie au déficit public et à l'austérité et qui savent oser tirer un avantage stratégique des changements, tout en s'assurant que cela soit connu et rendu public. Pire encore, à leur tour, les échanges internationaux défavorables - plus crûment, les signaux indiquant une influence faible ou potentiellement plus faible - ont également un impact négatif supplémentaire sur la légitimité intérieure. Se pourrait-il que nous vivions toujours au milieu d'une crise, en réalité très profonde ?
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