Google EarthÉditorial - Pivot, centre et épicentre - Tout d'abord, permettez-moi de vous souhaiter à tous un joyeux Noël, et d'adresser ce vœu tout particulièrement à ceux qui sont en proie à la guerre et aux catastrophes, quelle que soit leur foi. Cette semaine, l'épicentre ou le pivot de la tourmente du changement semble bien se situer autour de la mer Noire et de la Méditerranée orientale (voir notamment les articles sur la Turquie, l'Iran, la Syrie - qui n'est peut-être pas si proche de la paix -, l'Arabie Saoudite, l'Ukraine), en plus, de façon beaucoup plus discrète, de l'Asie du Nord-Est... et de l'Arctique, là encore (série d'analyses Red (Team) du Dr Valantin à paraître). Il est intéressant de noter que si nous faisons l'expérience de voir, avec Google Earth, ces trois régions, la Russie doit être placée au centre. Ce n'est certainement pas nouveau - même si la prise de conscience de ce fait grâce à l'utilisation facile d'un outil tel que Google map peut l'être - mais il est toujours utile de se rappeler des faits géographiques fondamentaux. À la lumière du "pivot" stratégique de l'administration Obama vers l'Asie, cela souligne la puissance multidimensionnelle dont les États-Unis ont besoin et qu'ils devront déployer pour leur stratégie, ce qu'ils ont fait avec un certain succès depuis la fin du XIXe siècle (le jugement sur le succès concerne la capacité à être une "puissance asiatique").

Ce qui a changé et qui restera ainsi à l'avenir, c'est la nécessité de considérer également environnements extrêmes (donc l'Arctique, mais aussi l'espace et les grands fonds marins) notamment en raison d'une situation tendue en matière de ressources et du changement climatique avec ses effets multidimensionnels désastreux, comme le souligne l'article du Guardian "Whole World at Risk", qui s'inscrit dans la "série de documents publiés par les Proceedings for the National Academy of Sciences (PNAS)". Comment ces conditions fondamentalement changées vont-elles modifier les intérêts et la capacité à projeter le pouvoir ?

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balayage d'horizon, signaux faibles, alerte stratégique, sécurité nationale, sécurité internationale

Publié par Dr Helene Lavoix (MSc PhD Lond)

Dr Hélène Lavoix, PhD Lond (relations internationales), est la présidente de The Red Team Analysis Society. Elle est spécialisée dans la prospective stratégique et l'alerte précoce pour les relations internationales et les questions de sécurité nationale et internationale. Elle s'intéresse actuellement notamment à la guerre en Ukraine, à l'ordre international et à la place de la Chine en son sein, au dépassement des frontières planétaires et aux relations internationales, à la méthodologie de la prospective stratégique et de l'alerte précoce, à la radicalisation ainsi qu'aux nouvelles technologies et à leurs impacts sécuritaires.

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4 commentaires

  1. Chère Hélène,
    Je vous remercie pour vos salutations et vous présente mes meilleurs vœux. Joyeux Noël et bonne année.

  2. Un très joyeux Noël et une excellente année 2014 à vous aussi, Hélène !

    Excellent travail sur l'Hebdo et vos autres posts. Votre contenu a toujours été formidable, mais j'apprécie vraiment leur couverture et leur facilité d'accès ces derniers temps.

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