Impact sur les enjeux et les incertitudes
? Unité des États arabes, volonté et capacité de soutenir l'Arabie saoudite, volonté et capacité de contrer l'influence croissante de l'Iran, (incertitudes critiques)
➚ (➃ conflit au Yémen) Perception saoudienne de l'expansion iranienne et de la menace qui en résulte
➙ ? Déstabilisation du Liban
➚ ? L'influence du Hezbollah au Liban
➚➚ L'Iran actualise le croissant chiite vers la mer Méditerranée
➚ L'influence de l'Iran
➚ ➃ Tension au Moyen-Orient
➙ ? L'influence de la Russie
➙ ? L'influence américaine
➙ ? L'influence de la France
➙➚ Menace pour Israël
Liban (ex ?)-La fuite puis la démission du Premier ministre Hariri en Arabie Saoudite a suscité une foule de rumeurs, alors que les acteurs tentent de comprendre ce qui s'est réellement passé. Indépendamment de la vérité, la crise Hariri a également généré - ou révélé - un potentiel d'escalade des tensions, centré cette fois autour du Liban, mais qui pourrait avoir un impact sur l'ensemble du Moyen-Orient.
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La toile de fond de la crise est la redéfinition de la carte d'influence dans la région alors que la situation politique et géopolitique autour de la Syrie et de l'Irak change, passant de la guerre à la paix.
En résumé, nous constatons une influence iranienne croissante, l'Iran faisant avancer le croissant chiite vers la Méditerranée, ce qui est probablement perçu comme une menace par l'Arabie saoudite - et très probablement Israël. La perception de la menace par le Royaume saoudien ne peut qu'être renforcée par la dernière explosion d'un oléoduc à Bahreïn, et par un missile balistique lancé par les Houthis soutenus par l'Iran au Yémen, qui a été détruit près de l'aéroport de Ryadh.
L'Irak est passé sous une sphère d'influence iranienne, notamment au cours du dernier mois. Si la Russie semble notamment garantir une Syrie relativement future, pacifique et non agressive, l'Iran aura néanmoins là un futur pays ami. Ainsi, pour les acteurs qui le souhaitent, le Liban peut être considéré comme le dernier endroit où arrêter la capacité de l'Iran à atteindre la mer Méditerranée. Là-bas, sous le Premier ministre Hariri, soutenu par les Saoudiens, le Hezbollah chiite a pu participer de plus en plus au gouvernement libanais. On pourrait donc en conclure que les Saoudiens ont agi pour faire dérailler le Hezbollah et donc l'influence iranienne au Liban.
Toutefois, si une telle démarche a eu lieu, elle a oublié de prendre en compte les souhaits de paix et d'unité des Libanais et pourrait en fait, en conséquence, accroître encore l'influence du Hezbollah au Liban, pour autant que l'Iran ne fasse pas de déclaration publique et n'agisse pas d'une manière qui pourrait être perçue comme plus menaçante par l'Arabie saoudite.
La communauté internationale multiplie les appels à un comportement calme et responsable.
Même si des mouvements irréfléchis vers la guerre sont toujours possibles, il pourrait être difficile pour l'Arabie saoudite d'envenimer davantage la situation, malgré la rhétorique guerrière, compte tenu notamment du bourbier militaire yéménite, d'où la nécessité d'un soutien des autres États arabes et l'appel à une réunion extraordinaire de la Ligue arabe. On pourrait imaginer des sanctions commerciales et d'aide saoudiennes - et arabes - à l'égard du Liban, mais elles pourraient aussi se retourner contre l'Arabie saoudite, en réduisant son influence au Liban. Un retour à la situation ante au Liban, avec une influence partagée, pourrait être l'issue idéale de la crise pour tous les acteurs, y compris l'Arabie saoudite. Dans ce cas, l'Iran aurait réussi à accroître son influence et à actualiser son corridor ou son croissant vers la Méditerranée, mais il serait tenu en échec par d'autres puissances, notamment par la base aérienne russe de Hmeimim à Lattaquié.
En tout état de cause, Israël a rapidement réaffirmé sa volonté et son indépendance dans la défense de son territoire, d'où que puisse venir la menace, également très probablement pour s'assurer que les promesses de diverses grandes puissances telles que les États-Unis et la Russie seraient tenues.
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