Impact sur les questions

 Italie, Lombardie et Vénétie : vers l'autonomie ?
? La fin d'une nation italienne ?
? L'avenir de l'État italien ?
? La réaction du Sud de l'Italie ?

➚➚ ➁ Des changements profonds pour les nations et leur État moderne, et les "démocraties libérales", au sein de l'UE... et dans le monde (grande incertitude)

? La structure (y compris le personnel) et la gouvernance de l'UE doivent changer (grande incertitude)

➂  Les nouvelles politiques et le changement climatique (forte incertitude)
? Les nouvelles politiques et les puissances dominantes (États-Unis, Chine, Russie)(grande incertitude)

Avertissement (Opportunité) - L'occasion de planifier l'avenir de l'UE et de ses États membres, ainsi que du monde entier ?
Avertissement (Opportunité) - Possibilité de se débarrasser des structures obsolètes et de travailler à l'émergence de nouvelles structures adaptées

Deux régions d'Italie, à savoir la Lombardie (capitale Milan) et la Vénétie (capitale Venise) ont voté massivement pour l'autonomie au sein de l'Italie le 22 octobre 2017. Bien que seuls 40% et 57% de citoyens aient voté, le vote pour l'autonomie a été massif pour les deux, au-dessus de 95% (comptages préliminaires).

Ces deux régions représentent respectivement 20% et 10% de l'économie italienne, et veulent profiter des référendums pour demander à l'Italie d'avoir davantage son mot à dire sur leur gouvernance, voire leur autonomie, non seulement en termes d'impôts et de services publics, mais aussi de sécurité, y compris en matière d'immigration.

Pour les signaux précédents et autres, consultez le

Radar

Comme nous l'avons souligné précédemmentL'impact de l'existence et de la dynamique très politique de l'Union européenne commence à se faire sentir en termes de destruction ou, à tout le moins, d'affaiblissement de l'État moderne et de l'un de ses enfants, les nations dans leurs frontières actuelles.

Si l'on considère également la Catalogne (voir les signaux correspondants dans le Radar), nous commençons à voir se dessiner les contours de l'idéologie et de la manière dont les nouvelles "communautés imaginées", pour reprendre le concept de Benedict Anderson, se définissent. Il semblerait que nous assistions à un mélange entre l'idéologie ploutocratique (les profits et la richesse matérielle sont primordiaux) promue depuis au moins la fin de la guerre froide, un retour aux anciennes entités régionales historiquement construites, renforcées par des récits "nationalistes", avec un retour à une froide perspective d'"intérêt national", redéfinie le long des nouvelles frontières.

À plus court terme et directement, il faut surveiller la manière dont non seulement l'État italien mais aussi les autres régions les plus pauvres vont réagir.

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La question doit être gardée à l'œil car les conséquences sont nombreuses. Elle aura probablement un impact non seulement sur l'Union européenne en tant qu'institution et en tant qu'organe directeur, mais aussi sur l'euro et sur les autres peuples européens. À un niveau plus profond, c'est l'État-nation très moderne et sa nation qui sont également en train de se transformer. On peut se demander en particulier comment les multiples menaces, au premier rang desquelles l'impact du changement climatique, peuvent être traitées par le nouveau réseau d'institutions politiques qui émerge. En termes de politique étrangère et de relations internationales, comment ces politiques vont-elles se comporter face à la Chine, à son pouvoir étatique toujours consolidé, à son initiative "Une ceinture, une route" et à son secteur des entreprises géantes en développement, comme dans le domaine numérique, à une Russie de plus en plus influente ou à une Amérique incertaine mais qui tente de réaffirmer sa domination. À cet égard, pour les nouvelles politiques et entités européennes, nous avons par exemple les problèmes de traiter de la sécurité et de la défense en considérant l'OTAN, ou de gérer le régime d'intimidation des sanctions américaines.

Nous assistons probablement à la lente élaboration du nouveau modèle socio-politique qui sous-tendra notre futur ordre politique, comme nous l'avons suggéré lorsque nous avons mis l'avenir de l'État-nation (et donc des "démocraties libérales") sous surveillance.

Les régions italiennes votent pour plus d'autonomie

Deux des régions les plus riches du nord de l'Italie organisent des référendums pour demander aux électeurs s'ils veulent plus d'autonomie. La Lombardie, qui abrite la capitale financière de l'Italie, Milan, et la région de la Vénétie autour de Venise représentent ensemble environ 30% de richesse nationale.

Les deux régions les plus riches d'Italie cherchent à obtenir plus de pouvoirs de Rome dans le cadre de référendums non contraignants | The Japan Times

Les électeurs des régions riches du nord de l'Italie, la Lombardie et la Vénétie, ont décidé dimanche s'ils voulaient obtenir une plus grande autonomie par rapport à Rome, en suivant la vague d'autodétermination qui balaie la politique mondiale, surtout en Catalogne.

Image en vedette : Domaine public - Italie du Nord, 1796 (pour les campagnes de 1796-1805), L'atlas historique par William R. Shepherd, 1926

Publié par Dr Helene Lavoix (MSc PhD Lond)

Dr Hélène Lavoix est présidente et fondatrice de The Red Team Analysis Society. Elle est titulaire d'un doctorat en études politiques et d'une maîtrise en politique internationale de l'Asie (avec distinction) de la School of Oriental and African Studies (SOAS), Université de Londres, ainsi que d'une maîtrise en finance (major de promotion, Grande École, France). Experte en prospective stratégique et en alerte précoce, notamment pour les questions de sécurité nationale et internationale, elle combine plus de 25 ans d'expérience en relations internationales et 15 ans d'expérience en prospective stratégique et en alerte. Elle a vécu et travaillé dans cinq pays, effectué des missions dans quinze autres et formé des officiers de haut niveau dans le monde entier, notamment à Singapour et dans le cadre de programmes européens en Tunisie. Elle enseigne la méthodologie et la pratique de la prospective stratégique et de l'alerte précoce, travaillant dans des institutions prestigieuses telles que le RSIS à Singapour, SciencesPo-PSIA, ou l'ESFSI en Tunisie. Elle publie régulièrement sur les questions géopolitiques, la sécurité de l'uranium, l'intelligence artificielle, l'ordre international, la montée en puissance de la Chine et d'autres sujets liés à la sécurité internationale. Engagée dans l'amélioration continue des méthodologies de prospective et d'alerte, Mme Lavoix combine expertise académique et expérience de terrain pour anticiper les défis mondiaux de demain.

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