Niveau de risque et incertitudes

Niveau de risque
très élevé au niveau national (évalué par l'OMS)
 élevé au niveau régional (évaluation de l'OMS).
➀ faible au niveau mondial (évaluation de l'OMS)

➚   Risque pour les acteurs sans activités en RDC - Mettre le risque sous surveillance

Principaux acteurs concernés : voyages et tourisme, ONG, sociétés minières (notamment de cobalt et de cuivre) - risque à évaluer en fonction du lieu et des activités spécifiques.

Faits et analyses

Chiffres de l'OMS - Du 4 avril au 17 mai 2018 :

  • 45 cas suspects, probables et confirmés (14) d'Ebola signalés
  • 25 décès (+2 / 15 mai)
  • 527 contacts ont été identifiés et font l'objet d'un suivi et d'un contrôle.

Une nouvelle épidémie de maladie à virus Ebola (MVE) est en cours en République démocratique du Congo.

Le 8 mai 2018, la RDC a notifié à l'OMS " deux cas confirmés de maladie à virus Ebola survenant dans la zone de santé de Bikoro, province de l'Équateur ". Depuis lors, nous suivons de près l'évolution de la maladie.

Carte de l'OMS - Nouvelles des flambées de maladies 17 mai 2018

Le 17 mai 2018, l'OMS a relevé le niveau de risque car un nouveau "cas confirmé en laboratoire dans la ville de Mbandaka", a été "notifié par le ministère de la Santé du pays". Mbandaka compte 1,2 million d'habitants. Au 18 mai 2018, 3 cas seraient donc confirmés à Mbandaka. La ville est un port qui "se trouve sur la rive orientale du fleuve Congo, le 2e plus long d'Afrique après le Nil. Des dizaines de millions de personnes vivent le long du fleuve, et les capitales du Congo, de la République centrafricaine et de la République du Congo se trouvent le long de celui-ci et de ses affluents. Cela crée une situation beaucoup plus précaire pour la propagation de l'EV que Bikoro, l'épicentre de l'épidémie (ProMed, 17 avril)".

En conséquence, le 18 mai 2018, l'OMS a convoqué un comité d'urgence pour évaluer la dernière épidémie d'Ebola. Il a décidé qu'à ce jour, cette flambée devait pas être considérée comme une urgence de santé publique de portée internationale - une PHEIC. Le comité se réunira à nouveau si l'épidémie s'étend et réévaluera alors la situation. Outre des mesures de "réponse vigoureuse" et de renforcement de la préparation et de la surveillance des pays voisins, les principaux conseils sont les suivants :

"Le contrôle à la sortie, y compris dans les aéroports et les ports du fleuve Congo, est considéré comme très important ; en revanche, le contrôle à l'entrée, en particulier dans les aéroports éloignés, n'est pas considéré comme ayant une quelconque valeur en termes de santé publique ou de coût-bénéfice".

D'après le rapport de situation de l'OMS du 17 mai 2018, Le niveau de risque pour la santé publique évalué par l'OMS est passé à .

  • très élevé au niveau national
  • élevé au niveau régional.
  • faible au niveau mondial

Compte tenu des trois principaux facteurs identifiés lors de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest (2014-2015), l'existence de vaccins disponibles contre Ebola rVSVDG-ZEBOV-GP, dont l'efficacité a été démontrée, et qui sont déjà envoyés en RDC est un facteur favorable pour voir l'épidémie contrôlée. "L'OMS envoie 7540 doses de vaccin Ebola rVSVG-ZEBOV, ce qui est suffisant pour 50 cercles de 150 personnes. 4300 doses de vaccin sont déjà arrivées à Kinshasa. La logistique et les équipes de vaccination sont en train d'être mises en place pour commencer la vaccination le plus rapidement possible"(OMS).

La difficulté de stocker puis d'acheminer le vaccin dans les zones touchées est toutefois préoccupante, tout comme l'état des soins de santé dans la région. Médecins Sans Frontières (MSF) prend déjà des mesures pour "intensifier sa réponse dans la zone affectée".

Pour les acteurs mondiaux sans activité directe en RDC, la question est donc à surveiller mais reste relativement peu préoccupante.

Signaux et sources

Ebola : deux nouveaux cas confirmés à Mbandaka en RDC - The Guardian

Deux nouveaux cas d'Ebola ont été confirmés dans la ville de Mbandaka, au nord-ouest de la République démocratique du Congo, ont déclaré les autorités sanitaires. Ce rapport porte à trois le nombre de cas confirmés dans cette ville d'un million d'habitants, ce qui laisse présager une épidémie plus étendue que prévu.

Déclaration sur la 1ère réunion du Comité d'urgence du RSI concernant la flambée d'Ebola en 2018 - OMS

La 1ère réunion du Comité d'urgence convoquée par le Directeur général de l'OMS en vertu du Règlement sanitaire international (RSI) (2005) concernant la flambée de maladie à virus Ebola (MVE) en République démocratique du Congo a eu lieu le vendredi 18 mai 2018, de 11h00 à 14h00, heure de Genève (HEC).

Maladie à virus Ebola - République démocratique du Congo - Nouvelles des flambées de maladies - OMS -17 mai 2018.

Maladie à virus Ebola - République démocratique du Congo

Nouvelles des épidémies pour Ebola en RDC.

RDC : La neuvième épidémie d'Ebola en 40 ans frappe une zone urbaine - MSF - 17 mai 2018.

RDC : La neuvième épidémie d'Ebola en 40 ans frappe une zone urbaine

Une épidémie d'Ebola a été déclarée dans la province de l'Équateur, en République démocratique du Congo (RDC). L'épidémie, dans le nord-est du pays, a touché 44 personnes qui ont présenté des symptômes de fièvre hémorragique dans la région ; 3 ont été confirmées comme étant des cas d'Ebola, et 23 décès ont été notifiés par les autorités sanitaires nationales.

Publié par Dr Helene Lavoix (MSc PhD Lond)

Dr Hélène Lavoix est présidente et fondatrice de The Red Team Analysis Society. Elle est titulaire d'un doctorat en études politiques et d'une maîtrise en politique internationale de l'Asie (avec distinction) de la School of Oriental and African Studies (SOAS), Université de Londres, ainsi que d'une maîtrise en finance (major de promotion, Grande École, France). Experte en prospective stratégique et en alerte précoce, notamment pour les questions de sécurité nationale et internationale, elle combine plus de 25 ans d'expérience en relations internationales et 15 ans d'expérience en prospective stratégique et en alerte. Elle a vécu et travaillé dans cinq pays, effectué des missions dans quinze autres et formé des officiers de haut niveau dans le monde entier, notamment à Singapour et dans le cadre de programmes européens en Tunisie. Elle enseigne la méthodologie et la pratique de la prospective stratégique et de l'alerte précoce, travaillant dans des institutions prestigieuses telles que le RSIS à Singapour, SciencesPo-PSIA, ou l'ESFSI en Tunisie. Elle publie régulièrement sur les questions géopolitiques, la sécurité de l'uranium, l'intelligence artificielle, l'ordre international, la montée en puissance de la Chine et d'autres sujets liés à la sécurité internationale. Engagée dans l'amélioration continue des méthodologies de prospective et d'alerte, Mme Lavoix combine expertise académique et expérience de terrain pour anticiper les défis mondiaux de demain.

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