Il est essentiel d'avoir une idée des forces qui s'affrontent sur le champ de bataille en Syrie pour comprendre l'état des lieux, suivre le déroulement de la guerre, évaluer l'impact des décisions prises par les acteurs extérieurs et estimer la probabilité de voir un... scénario (ou l'une de ses variantes) se produisant. Pour obtenir la meilleure compréhension possible du théâtre de la guerre, d'autres éléments tels que l'entraînement, l'armement*, la situation de commandement et de contrôle, etc. devraient idéalement être également pris en compte. Cependant, les femmes et les hommes qui se battent restent un élément crucial et primordial.

Voici une synthèse des différentes estimations trouvées pour chaque groupe belligérant, car ce n'est que lorsqu'elles sont vues ensemble qu'elles prennent tout leur sens. Avant d'entrer dans les détails pour chaque groupe, les graphiques ci-dessous (cliquez sur une image pour l'agrandir) visent d'abord à résumer et à représenter visuellement l'ampleur relative des différentes forces. Ensuite, ces forces sont considérées à la lumière d'une population syrienne qui aurait été de plus en plus divisée selon des lignes sectaires par la guerre, avec des conséquences en termes de création d'une paix future ainsi qu'en termes de stratégies de mobilisation et de "contrôle de la population".

Combien de combattants appartiennent au Conseil suprême de commandement militaire interarmées (SJMCC ou SMC) ?

Les modérés ou toutes les forces d'opposition

FSA, Syrie, guerre civile syrienne

Il s'agit d'une question cruciale, mais très difficile. Si nous utilisons les estimations de David Ignatius pour le Washington Post, nous pouvons lire que "Idriss et son Armée syrienne libre commandent environ 50 000 combattants supplémentaires, selon des sources rebelles" (Ignatius, 3 avril 2013). Lund (4 avril 2013), dans son commentaire sur l'article d'Ignace pour Commentaire sur la Syrie, remet en question ces estimations, compte tenu de la complexité et de la fluidité de la situation sur le terrain. O'Bagy, dans son rapport détaillé sur la FSA ne comprend pas d'estimation globale.

Lund dans son article sur la FSA (16 mars 2013) souligne que "Si toutes les factions qui se sont déclarées en faveur d'Idriss étaient additionnées, elles compteraient au moins 50 000 hommes, peut-être beaucoup plus." Cependant, comme il le souligne, ces groupes incluent certains qui appartiennent aussi à d'autres nexus, comme Suqour el-Sham qui fait partie du Front de libération de la Syrie (SLF), également connu sous le nom de Front islamique syrien de libération (SILF). Ainsi, si l'on considère le nombre de combattants "modérés", il faut soustraire des 50 000 tous les hommes qui combattent d'abord pour d'autres groupes, et qui ne sont donc que très vaguement affiliés au SMC.

En gardant cela à l'esprit, le Centre international d'étude de la radicalisation (ICRS) donne le chiffre de 60 000 hommes comme étant "l'estimation la plus prudente pour le nombre d'hommes et de femmes dans le monde". actuel [Avril 2013] la taille des forces rebelles" dans son discours d'ouverture. Insight : Combattants étrangers européens en Syrie. A l'autre bout du spectre, on trouve un article de l'AFP (13 avril 2013) soulignant que "les experts disent que l'Armée syrienne libre comprend quelque 140 000 combattants", mais sans mentionner de source.

Nous devrions également considérer tous ces petits groupes qui sont principalement locaux (cf. ici), car les estimations données ne permettent pas de savoir clairement s'ils sont comptés ou non.

Qu'est-il arrivé aux transfuges ?

Lorsque l'on tente de trouver des estimations pour les FSA et les SMC, le décompte des forces semble s'être déroulé en deux temps.

Au début de la guerre, au cours de l'année 2011 et d'une partie de l'année 2012, les observateurs et les étudiants de la guerre syrienne se concentraient sur les transfuges de l'armée syrienne, qui ont mené la création de la Armée syrienne libre le 23 septembre 2011sous la direction du colonel Reyad Mousa Al-As'ad. Les transfuges, soldats et officiers, étaient censés rejoindre les FSA, qui constitueraient le noyau des nouvelles forces de sécurité après la chute du régime d'Al-Assad.

Toutefois, comme le souligne O'Bagy (Ibid: 10-11), en utilisant un article du New York Times (Liam Stack, 27 octobre 2011), l'un des nombreux problèmes auxquels le FSA a dû faire face était que le groupe de commandement dirigé par Reyad Mousa Al-As'ad - les officiers ayant fait défection - était maintenu dans un "camp d'officiers" en Turquie, situé loin du champ de bataille syrien. Cela a entraîné une déconnexion entre les troupes combattantes et le commandement. Pendant ce temps, très probablement, de nombreux soldats et officiers ayant fait défection ont dû rejoindre les forces sur le terrain. Dans le même article du New York Times, le colonel Al-As'ad "n'a pas voulu préciser le nombre de combattants, disant seulement qu'il était supérieur à 10 000, et il n'a pas voulu divulguer le nombre de bataillons, affirmant que le groupe avait 18 bataillons "annoncés" et un nombre non précisé de bataillons secrets. Aucune de ses affirmations n'a pu être vérifiée de manière indépendante."

Ce chiffre de 10 000 correspondrait à l'estimation du nombre de transfuges donnée par " un officiel américain " le 26 octobre 2011 (Nada Bakri, Des transfuges revendiquent l'attaque qui a tué des soldats syriens(NYT) et par des "sources" ("agences de renseignement occidentales" ?) dans un communiqué de presse de la Commission européenne. Article du Haaretz par Avi Issacharoff et Amos Harel le 21 décembre 2011. Toutefois, en décembre 2011, le colonel Al-As'ad a affirmé que la FSA comptait désormais 20 000 combattants (Safak Timur, AFP, 1er décembre 2011). L'incertitude concernant les chiffres est bien résumée par une étude de la Commission européenne. Article d'AlJazeera du 2 décembre 2011: "Le groupe compterait désormais entre 1 000 et 25 000 personnes réparties en 22 bataillons à travers le pays."

Ensuite, les observateurs ont cessé de se concentrer sur les transfuges et ont essayé de donner des estimations pour les troupes combattant plus ou moins librement sous l'égide du SMC, des FSA ou en tant que "forces d'opposition".

Les transfuges, quel que soit leur nombre, ont très probablement rejoint non seulement les FSA ou le SMC en fonction du moment de la défection, mais aussi les groupes de mobilisation ou de combat en fonction de leurs allégeances familiales, géographiques et religieuses et du sort de la force globale. Moins le "centre" de commandement et de contrôle "structurant" a à offrir (y compris en termes matériels, comme les armes, la logistique, etc.), moins il peut montrer sa puissance et sa force, plus les combattants sont susceptibles de rejoindre ou plutôt de donner une allégeance plus forte à d'autres factions. Par exemple, comme le rapporte Mona Mahmood et Ian Black pour le Guardian (8 mai 2013), les troupes des FSA ont de plus en plus fait défection vers Al-Nusra au cours de la première partie de 2013 (à noter que les défections vers les salafi-jihadistes peuvent être à la fois réelles et maquillées en monnaie d'échange pour obtenir davantage du soutien extérieur).

Forces pro-régime Al-Assad

Forces syriennes

Syrian_guard

Les groupes combattants syriens pro-Assad sont composés de l'armée régulière et des gardes républicains, ainsi que des milices pro-Assad (tant alaouites que composites - sunnites, chrétiens, druzes), toutes soutenues par les forces de sécurité et les forces de police. Tous les alaouites ne doivent pas être considérés comme soutenant le régime d'Assad, comme le montre la conférence organisée au Caire le 23 mars 2013 par des alaouites promouvant une "alternative démocratique" (...).Reuters).

Les détails ci-dessous sont résumés à partir de l'excellent rapport de Joseph Holliday, Le régime Assad : de la contre-insurrection à la guerre civile (mars 2013 pour le SIE).

Armée régulière et gardes républicains

Selon M. Holliday, la politique d'Al-Assad consiste uniquement à "déployer de manière sélective son noyau loyal de partisans militaires". En conséquence, "une estimation pratique de 65 000 à 75 000 troupes loyales et déployables du régime syrien se dégage" des "forces armées syriennes, une base qui comprend plus de 300 000 soldats (y compris le personnel de l'armée de l'air et de la défense aérienne)" (p. 27). De ce chiffre il faut retirer les pertes, estimées par Holliday à 7620 tués et 30500 blessés à la fin décembre 2012 (voir tableau p.28), ce qui représente approximativement la moitié des troupes déployées estimées par le régime, partiellement ou totalement compensées par le recrutement (p.29). Comme le soulignent Holliday et l'Interntaional Crisis Group, ces hommes constituent cependant un "noyau dur de partisans du régime" (p.29). Une décentralisation du commandement et du contrôle, permettant la flexibilité et l'initiative des officiers de niveau inférieur et intermédiaire, en fonction des conditions locales, a été mise en œuvre durant l'été 2012 (Ibid).

Les forces de sécurité : Les Mukhabarat

(Pour une explication plus détaillée et plus claire, lire Holliday, annexe 3) Ils sont constitués de quatre services de renseignement, dont la "mission première était de "surveiller et d'intervenir de manière agressive contre les menaces intérieures potentielles pour le régime" (...).Campbell, 2009)." (p.54) Cependant, ils agissent désormais davantage comme des milices que comme des services de renseignement (p.30). En outre, chacun gère ses propres prisons. Chaque service est présent sur l'ensemble du territoire avec une branche dans chaque province. S'appuyant sur une interview qu'il a réalisée, Holliday écrit qu'"un ancien initié du régime a suggéré que [Les Mukhabarat] pourrait atteindre 200 000 agents et personnels de sécurité, mais ce chiffre pourrait inclure du personnel administratif et des informateurs et ne peut être vérifié" (p. 55), et, très probablement, tous ne sont pas des combattants. (p.30).

Milices ou forces paramilitaires

  • Les shabiha: Un réseau d'" organisations de type mafieux ", " composé de réseaux de contrebande criminelle majoritairement alaouites dirigés par des membres de la famille élargie des Assad " (p. 16), mais aussi d'autres origines communautaires, lorsqu'il s'agit de zones sans population alaouite (p.17).
  • Comités populaires, ou Lijan sha'biya devenir les forces de défense nationale, ou Quwat ad-Difa'a al-Watani: "Les populations minoritaires qui se sont armées pour protéger leurs villes et leurs quartiers des combattants anti-gouvernementaux" (p.16). Ils ont commencé à être formés et "officialisés" en tant que Forces de défense nationale, ou Quwat ad-Difa'a al-Watanidébut 2013, avec le soutien de l'Iran (p.31).
  • L'"Armée du peuple" ou Jaysh al-Sha'bi: "Les milices institutionnelles" existent en Syrie depuis le début des années 1980 (alors nommées... munazzamat sha'biya  avant qu'il ne devienne Jaysh al-Sha'bi au milieu des années 1980) (p.16). L'"Armée populaire" est composée des meilleurs combattants et des plus dignes de confiance des deux groupes précédents. Elle a été "entraînée et soutenue par le Corps des gardiens de la révolution islamique de l'Iran - Force Qods (IRCG-QF) et le Hezbollah libanais" (p. 30). On estime qu'il comptait 100.000 combattants à la fin de l'année 2011 (Holliday utilise van Dam, 2011, et IISS Balance militaire 2011). Cependant, Holliday mentionne également que Le commandant iranien Mohammed Ali Jafari a parlé de "50.000 forces populaires" en septembre 2012 (p. 30).

Comme le souligne Holliday, la peur, les représailles, les massacres et les atrocités dont sont victimes les minorités de la part des extrémistes ne peuvent qu'augmenter le nombre de personnes qui rejoignent les différentes milices.

L'action de l'Iran auprès des milices soutiendrait Smyth(2013), selon lequel l'Iran se prépare également à une situation post-Assad en créant des sous-réseaux au sein de la communauté chiite syrienne, ainsi qu'en soutenant d'autres miliciens (sunnites). Holliday a suggéré un rôle iranien similaire dans une Syrie post al-Assad (p.32).

Aux forces syriennes s'ajoutent des groupes étrangers comme le Hezbollah libanais, des groupes venant d'Irak avec le soutien de l'Iran comme l'Armée du Mahdi (Liwa al-Yom al-Mauwud de Muqtada al-Sadr), Asa'ib Ahl al-Haq, Kata'ib Hezbollah et la Force Quds des Gardiens de la Révolution iranienne (Ammar Abdulhamid, 2013; Smyth, 2013).

Le Hezbollah

Syrie, Guerre civile, Guerre civile syrienne, Hezbollah en Syrie

Fin mai 2013, les combattants du Hezbollah en Syrie ont été estimés à 3000 à 4000 hommes par le ministre français des affaires étrangères et à 7000 hommes selon le général Idriss (...).Les combattants du Hezbollah "envahissent" la Syrie - un chef rebelle, BBC News, 30 mai 2013).

Pendant ce temps, le chef du parti des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, estime que le nombre total de combattants du Hezbollah "ne dépasse pas 5000 soldats", comme le rapporte Elie Hajj (Repenser le rôle du Hezbollah en Syrie, 18 juin 2013, Al-Monitor Lebanon Pulse). Selon IRIB World Service (Iran English Radio), qui utiliserait un rapport de l'OTAN (titre et lien non mentionnés), "le groupe de résistance libanais maintient une armée de 65 000 hommes, qu'il est difficile d'affronter." (L'OTAN inquiète de la puissance du Hezbollah, 13 janvier 2013, IRIB).

Ces combattants constituent une force sérieuse et bien entraînée. Comme le souligne Nasser Chararah (La stratégie de la jeunesse du Hezbollah, 18 juin 2013, Al-Monitor Lebanon Pulse), ""Le Hezbollah avait dépassé le stade d'une énorme milice, devenant une grande force militaire et professionnelle qui suit une approche organisationnelle et de combat créative. Cette approche combine une conduite organisationnelle soumise à un contrôle et des communications serrés, et des forces d'élite dotées d'une riche expérience dans les différents types de guérilla. La caractéristique la plus marquante de cette force est qu'un pourcentage élevé de ses rangs est composé de jeunes ayant des diplômes spécialisés, ce qui en fait une armée éduquée."

Les forces iraniennes

Iran, forces iraniennes

Comme nous l'avons vu précédemment, le Corps des gardiens de la révolution islamique de l'Iran - Force Qods (IRCG-QF) entraîne les Forces populaires depuis 2011 et est très probablement utilisé comme conseiller. Mid-Juin 2013, selon Robert Fisk, l'Iran aurait décidé "d'envoyer un premier contingent de 4 000 gardiens de la révolution iraniens en Syrie pour soutenir les forces du président Bachar al-Assad" (Robert Fisk, 16 juin 2013, The Independent on Sunday).

Autres groupes (principalement chiites)

Brigade Abu Fadl al-Abbas

Abu-Fadel-Al-Abbas-Brigade, guerre syrienne

Selon Mona Mahmood et Martin Chulov, "des entretiens avec des membres actifs et d'anciens membres de la Abu Fadl al-Abbas (Page Facebook) suggèrent que plus de 10 000 volontaires - tous musulmans chiites, et beaucoup venant de l'extérieur de la Syrie - ont rejoint leurs rangs au cours de la seule année dernière. " (La guerre en Syrie élargit le schisme entre sunnites et chiites alors que les jihadistes étrangers se joignent à la lutte pour les sanctuaires, 4 juin 2013, The Guardian).

Les principales milices chiites d'IrakAsa'ib Ahl al-HaqL'armée du Mahdi (Liwa al-Yom al-Mauwud de Muqtada al-Sadr), le Kata'ib Hezbollah et les combattants de l'armée du Mahdi.

Des numéros inconnus.

Les forces des Kurdes syriens

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Le YPG, Comité de protection du peuple, compte entre 10000 (interview du leader kurde Salih Muslim pour la Frankfurter Rundschau, le 1er décembre 2012) et 15000 chasseurs ("Strategiewechsel der FSA und der islamistischen Kräfte : Krieg gegen Kurden" - aucune source citée - 27 mai 2013, Die Kurden), selon Wikipedia.

Les factions sunnites syriennes ont l'intention d'installer un État islamiste en Syrie

SLF

Le Front de libération de la Syrie (FLS), également connu sous le nom de Front islamique de libération de la Syrie (FILS), regroupe des factions (Jabhat Tahrir Souriya ou Jabhat al-Tahrir al-Souriya al-Islamiya) compterait environ 37.000 combattants (Ignatius, 2 Avril 2013Voir aussi Commentaire connexe de Lund, 3 avril 2013).

Le Front islamique syrien (FIS) (Al-Jabha al-Islamiya al-Souriya) compterait entre 10.000 et 30.000 combattants (Lund, 2013: 23).

Front islamique syrien, FIS, guerre civile syrienne

A ces chiffres, il faut ajouter le nombre inconnu de combattants appartenant à d'autres groupes.

Les factions extrémistes sunnites avec un programme de jihadisme mondial

Vidéo du camp d'entraînement de JAN

En novembre 2012, Washington Post David Ignatiusen utilisant des sources de la FSA, a estimé que le Jahbat Al-Nosra ou Al-Nusra (JAN) comprenait "entre 6 000 et 10 000 combattants".

Cependant, d'autres groupes combattant en Syrie ont un programme djihadiste global. Ces autres groupes sont-ils réellement inclus dans le décompte du JAN ou non ? En outre, nous connaissons la présence de nombreux les combattants étrangers. Ces derniers sont-ils comptabilisés dans les chiffres donnés pour le JAN ou non ? Plus important encore, ces chiffres sont-ils en augmentation ou en diminution, et s'ils sont en augmentation, quelles sont les populations mobilisées ?

Ceci est particulièrement important compte tenu de l'arrivée récente de l'État islamique d'Irak et d'al-Sham (ISIS) et de sa relation coexistante avec JAN (voir pour un résumé Lund, 4 mai 2013). Aymen Jawad Al Tamimi évalue les relations entre JAN et ISIS, où ils désignent parfois la même entité, mais pas toujours, à travers une analyse régionale minutieuse et approfondie :

Malheureusement, aucune estimation des forces qui seraient spécifiques à ISIS, selon les cas, n'est incluse. Il pourrait être très difficile, voire impossible, de les évaluer.

* en ce qui concerne les armes et l'armement, voir notamment les incroyables travaux de recherche effectués sur Le blog de Brown Moses.

Publié par Dr Helene Lavoix (MSc PhD Lond)

Dr Hélène Lavoix est présidente et fondatrice de The Red Team Analysis Society. Elle est titulaire d'un doctorat en études politiques et d'une maîtrise en politique internationale de l'Asie (avec distinction) de la School of Oriental and African Studies (SOAS), Université de Londres, ainsi que d'une maîtrise en finance (major de promotion, Grande École, France). Experte en prospective stratégique et en alerte précoce, notamment pour les questions de sécurité nationale et internationale, elle combine plus de 25 ans d'expérience en relations internationales et 15 ans d'expérience en prospective stratégique et en alerte. Elle a vécu et travaillé dans cinq pays, effectué des missions dans quinze autres et formé des officiers de haut niveau dans le monde entier, notamment à Singapour et dans le cadre de programmes européens en Tunisie. Elle enseigne la méthodologie et la pratique de la prospective stratégique et de l'alerte précoce, travaillant dans des institutions prestigieuses telles que le RSIS à Singapour, SciencesPo-PSIA, ou l'ESFSI en Tunisie. Elle publie régulièrement sur les questions géopolitiques, la sécurité de l'uranium, l'intelligence artificielle, l'ordre international, la montée en puissance de la Chine et d'autres sujets liés à la sécurité internationale. Engagée dans l'amélioration continue des méthodologies de prospective et d'alerte, Mme Lavoix combine expertise académique et expérience de terrain pour anticiper les défis mondiaux de demain.

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