Cet article se concentre sur des scénarios de guerre. Il explique d'abord pourquoi les scénarios doivent s'exclure mutuellement. Ensuite, il fournit des modèles logiques pour construire des scénarios traitant de la guerre. Enfin, il offre une bibliographie mise à jour des scénarios pour la Syrie au fil du temps.

Ce texte fait partie d'une série qui vise à accélérer et à faciliter de manière pratique la méthodologie d'analyse des futures menaces pour la sécurité, y compris l'élaboration de scénarios, sans pour autant sacrifier la qualité. Tout au long de cette série, nous partageons donc les moyens de remplir les des critères exigeants exigée par notre époque pour l'avenir et l'analyse des risques.

Nous avons clarifié avec l'article précédent l'approche et l'état d'esprit pour la construction des scénarios. Maintenant, nous abordons la partie pratique, comment aider concrètement à accélérer le processus de construction de scénarios en utilisant des catégories logiques de type idéal. Ici, nous nous concentrons sur les scénarios de guerre. Avec l'article suivant, nous passons aux scénarios pour des situations qualifiées de crises non violentes.

Des scénarios mutuellement exclusifs

En préambule, il est nécessaire de souligner une règle cruciale. Pour citer Glenn et The Futures Group International :

"Lorsqu'un ensemble de scénarios est préparé, chaque scénario traite généralement de paramètres identiques ou similaires, mais l'évolution et la valeur réelle des paramètres décrits dans chaque scénario sont différentes".

Glenn, Jerome C. et The Futures Group International, "Scénarios", p.4

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Image en vedette : 3 Scénarios possibles de l'invasion soviétique de l'Iran selon la même estimation de la CIA en 1985 par l'Office of Public Affairs de la Central Intelligence Agency à Washington, D.C. [domaine public], via Wikimedia Commons.


Publié par Dr Helene Lavoix (MSc PhD Lond)

Dr Hélène Lavoix is President and Founder of The Red Team Analysis Society. She holds a doctorate in political studies and a MSc in international politics of Asia (distinction) from the School of Oriental and African Studies (SOAS), University of London, as well as a Master in finance (valedictorian, Grande École, France). An expert in strategic foresight and early warning, especially for national and international security issues, she combines more than 25 years of experience in international relations and 15 years in strategic foresight and warning. Dr. Lavoix has lived and worked in five countries, conducted missions in 15 others, and trained high-level officers around the world, for example in Singapore and as part of European programs in Tunisia. She teaches the methodology and practice of strategic foresight and early warning, working in prestigious institutions such as the RSIS in Singapore, SciencesPo-PSIA, or the ESFSI in Tunisia. She regularly publishes on geopolitical issues, uranium security, artificial intelligence, the international order, China’s rise and other international security topics. Committed to the continuous improvement of foresight and warning methodologies, Dr. Lavoix combines academic expertise and field experience to anticipate the global challenges of tomorrow.

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6 commentaires

  1. Merci pour cette évaluation intéressante, très utile pour une meilleure compréhension de l'évolution de la guerre. Vous pourriez également faire une analyse similaire pour les raisons potentielles d'une entrée en guerre.

  2. Helene hi, dans vos précédents postes, vous expliquez pourquoi vous faites cela, par exemple pour forcer la structure ou pour poursuivre une campagne. Cela semble très utile mais mon intérêt réside dans la situation de l'Australie où le développement de scénarios pourrait être utilisé pour tester les structures de force qui sont développées pour couvrir l'imprévisible. J'espère que cela a un sens. Rgds Jim

    1. Salut Jim,
      Dans le premier post de la série https://redanalysis.org/2013/11/18/operational-methodology-security-threats/ J'explique en effet pourquoi je revois la méthodologie. Ces scénarios sont destinés à découvrir les futurs possibles pour des questions spécifiques. Ainsi, vous devriez pouvoir - si je vous comprends bien - utiliser la méthodologie pour développer des scénarios qui seront ensuite "utilisés contre" différentes structures de force. Cela devrait vous donner des points forts et des points faibles. Par structure de force, voulez-vous dire militaire ? Si oui, alors il me semble que le point clé, avant d'élaborer les scénarios, est d'identifier toutes les questions possibles où les forces pourraient / devraient être employées, donc d'utiliser la perspective de défense et de sécurité australienne, etc.
      J'espère avoir répondu à votre question,
      Tous nos vœux de réussite
      Hélène

  3. Hélène : J'apprécie vraiment de pouvoir consulter les travaux publiés sur ce site. Aujourd'hui, j'ai été particulièrement heureuse d'avoir été exposée au travail de Charles W. Taylor - très utile pour mes recherches et mon approche du développement de scénarios !

    Bonne année !

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