Les signaux : Commandement militaire kurde sur Kirkouk ; l'Iran à nouveau...

Impact sur les enjeux ➚➚➚ ➃ /➄ Irak vs Kurdes - ➚ ➄ Syrie - ➚ ➃ Tension au Moyen-Orient➚➚ Iran Influence irakienne et régionale➚ Russie, États-Unis, Conundrum des pays du Golfe➘ Influence de la Russie➘ Influence des États-Unis - ➙ Poids des États-Unis (influence involontaire ?) L'attaque irakienne contre Kirkouk, contrôlée par les Peshmergas, s'est poursuivie le 16 octobre et, en conséquence, les forces irakiennes, prétendument selon les Kurdes soutenues par les Quds iraniens (forces spéciales du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien - CGRI), se sont emparées de la ville. Les Kurdes ont battu en retraite plutôt que de combattre, ce qui a conduit les deux principaux partis kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), à s'accuser mutuellement d'avoir abandonné la ville. Les luttes intestines continuent donc de peser sur les actions et la capacité des Kurdes à atteindre leurs objectifs. Pour les signaux précédents et autres ...

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Scénario final pour l'avenir de la Libye et de ses probabilités

Image : Cessez-le-feu de juillet affiché
par Page Facebook du gouvernement d'accord national,
25 juillet 2017

Après avoir évalué la probabilité de chaque scénario pour l'avenir de la Libye (voir détail ici), nous allons maintenant présenter des probabilités actualisées qui tiennent compte des changements survenus depuis le début des évaluations. Étant donné que l'intervention et les retombées se produisent déjà sans aucun doute en Libye, nos scénarios sont maintenant considérés comme des sous-scénarios de Scénario 2: Intervention et retombées au lieu de scénarios indépendants. Nous présenterons ensuite l'ensemble des scénarios, avec les vraisemblances actualisées.

Résumé

Maintenant que nous avons évalué chaque scénario pour l'avenir de la Libye, nous les avons organisés en un seul graphique qui permet d'obtenir une image stratégique plus précise. Notre série complète de scénarios reflète désormais des probabilités actualisées qui tiennent compte des événements récents sur le terrain. Le cessez-le-feu et le dialogue qui s'en est suivi entre le COR et l'Assemblée nationale libyenne, les diverses crises et les changements stratégiques au Moyen-Orient qui ont affecté la capacité d'intervention des acteurs extérieurs, ainsi que les efforts de lutte contre l'immigration déployés par l'Italie et les tribus libyennes ont notamment affecté la probabilité de plusieurs scénarios.

Sur la base des réalités actuelles et des probabilités actualisées, nous avons constaté que la poursuite de la guerre civile était l'issue la plus probable des pourparlers de paix (98%) ; la poursuite de la guerre avec un changement en termes stratégiques avait deux fois plus de chances de se produire qu'une victoire totale (66%) ; et une intervention accrue avait près de 45% de chances de se produire, aucune intervention accrue n'étant légèrement supérieure à 55%.

Article complet 2110 mots - environ 5 pages

Notes : Dans l'article suivant, nous utiliserons l'acronyme COR pour le Conseil des représentants (nationalistes), GNC pour le Congrès national général (islamistes) et GNA pour le gouvernement d'accord national soutenu par les Nations unies (gouvernement d'unité).

Note de l'éditeur : Pour évaluer les conflits et les guerres, et donc lorsque nous parlons de guerre ou de guerre civile, nous utilisons l'Institut de Heidelberg pour la recherche sur les conflits internationaux (HIIK) l'échelle dynamique des conflits (Baromètre des conflits 2016, pp.6-8). Il peut donc y avoir des divergences entre les mots que nous utilisons et les déclarations officielles et l'étiquetage. Ces dernières sont en effet décidées pour des raisons politiques, mais ne visent pas nécessairement à représenter la réalité sur le terrain.  

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Bien que nous ayons terminé de détailler les scénarios pour l'avenir de la Libye, nous continuerons à suivre les événements sur le terrain et à fournir occasionnellement des mises à jour de probabilité si nécessaire.

Bibliographie

Photo vedette : Le cessez-le-feu de juillet affiché par Page Facebook du gouvernement d'accord nationalle 25 juillet 2017

Abdulkader Assad, "Haftar rencontre le ministre italien de la défense à Rome," L'Observateur de la Libyele 27 septembre 2017

Abdulkader Assad, "Le Conseil présidentiel s'effondre de l'intérieur car trois membres rejettent les décisions d'Al-Sirraj," L'Observateur de la Libyele 4 septembre 2017

Abdulkader Assad, "Avec l'aide de l'Italie, le gouvernement libyen proposé par l'ONU verse de l'argent aux milices pour bloquer les routes des migrants," L'Observateur de la Libyele 30 août 2017

Abdullah Ben Ibrahim, "La réunion sur l'amendement de l'accord politique libyen débute en Tunisie," L'Observateur de la Libyele 26 septembre 2017

Andrew Torchia, "La croissance du Qatar s'effondre alors que le secteur pétrolier stagne, les sanctions causent des dommages mineurs," Reutersle 1er octobre 2017

Barin Kayaoglu, "L'armée turque envoie un message anti-référendum avec des exercices à travers la frontière," Al-Monitorle 18 septembre 2017

Declan Walsh et Jason Horowitz, "Italy, Going It Alone, Stalls the Flow of Migrants. Mais à quel prix ?" Le New York Timesle 17 septembre 2017

Elvis Boh, "Les parties rivales libyennes tiennent des pourparlers de paix en Tunisie," Nouvelles d'Afriquele 26 septembre 2017

"Ghwell a dit que ses combattants se sont retirés pour éviter de nouveaux dégâts à Tripoli," Libya Heraldle 29 mai 2017

"Haftar en Italie pour discuter du terrorisme et de la contrebande," Middle East Monitorle 27 septembre 2017

Hani Amara, "Le ministre français des affaires étrangères en Libye pour promouvoir un accord de paix" Reutersle 4 septembre 2017

"Le membre de la Chambre des Représentants Baira dit que le Président est un obstacle," Libyan Expressle 22 août 2017

Housam Najjair, "Un membre du Haut Conseil demande la démission immédiate de Swehli," L'Observateur de la Libyele 22 juin 2017

Ibrahim Ouf, "Le Caire face aux appels à augmenter la présence militaire du Sinaï," Moyen-Orient en lignele 17 septembre 2017

"L'Igtet doit annoncer le nouveau gouvernement libyen d'ici fin octobre," Libyan Expressle 27 septembre 2017

"Les militants du SI contrôlent Wadi Al-Ahmar près de Syrte," Libyan Express3 septembre 2017

"Le ministère italien des affaires étrangères nie le rapport de l'AP sur le paiement de milices libyennes pour bloquer les migrants," Libyan Expressle 30 août 2017

"L'Italie commence à former la marine et les garde-côtes libyens," Middle East Monitorle 19 septembre 2017

"L'Italie restaure les navires libyens, forme les garde-côtes - Pinot," ANSAmed5 septembre 2017

Jalel Harchaoui et Matthew Herbert, "L'Italie prétend avoir trouvé une solution au problème des migrants en Europe. Voici pourquoi l'Italie a tort". Le Washington Postle 26 septembre 2017

Jamal Adel, "La brigade de Qatrun Tebu met un terme à la contrebande à la frontière sud". Libya Heraldle 11 septembre 2017

"Le référendum kurde déclenche des représailles de la part de l'Irak, de la Turquie," Nouvelles de CBSle 30 septembre 2017

Lamine Ghanmi, "L'homme fort de la Libye cherche à prendre la tête du pays sans vote," Moyen-Orient en lignele 18 septembre 2017

"Libye : L'UE renouvelle les sanctions pour six mois contre les obstacles à la paix". Toute l'Afriquele 28 septembre 2017

"Des groupes libyens entament des discussions en Tunisie pour lancer un nouveau plan de l'ONU," PressTVle 26 septembre 2017

"Porte-parole de la soi-disant armée libyenne de l'Est : les terroristes se déplacent vers le nord de la Libye," Libyan Expressle 4 septembre 2017

"Un homme fort libyen obligeant les gens à signer une recommandation pour qu'il devienne président," Libyan Express7 septembre 2017

"Le gouvernement d'union de la Libye subit un coup dur avec la démission de quatre ministres," L'œil du Moyen-Orient1er juillet 2016

"L'aspirant président de la Libye, Basit Igtet, commence à se faire aimer dans tout le pays," Libyan Expressle 12 septembre 2017

Meryem Goktas et Mahmut Geldi, "La mission militaire italienne arrive en Libye," Agence Anadolu3 août 2017

Metin Gurcan, "la Turquie ajoute à son déficit critique de pilotes militaires," Al-Monitorle 4 septembre 2017

Patrick Wintour, "Le ministre italien défend les méthodes qui ont conduit à la chute de 87% de migrants en provenance de Libye". The Guardian7 septembre 2017

"'Signes positifs après les pourparlers de paix avec la Libye," DefenceWeb7 septembre 2017

"Les forces pro-Ghwell arrêtent l'avance sur Tripoli après que Serraj ait appelé les alliés internationaux à attaquer," Libya Herald7 juillet 2017

Raf Sanchez, "Les rivaux libyens acceptent un cessez-le-feu et des élections après les pourparlers de paix animés par Emmanuel Macron". Le télégraphele 25 juillet 2017

Ramadan Al Sherbini, "Financièrement tendu, l'influence du Qatar en Afrique diminue," Nouvelles du Golfele 25 septembre 2017

"Le gouvernement rival de la Libye cherche à être reconnu au niveau international," Le nouvel Express indienle 17 septembre 2017

Safa Alharathy, "Le député Abu Shagur démissionne de la Chambre des Représentants," L'Observateur de la Libyele 28 août 2017

Shabina S. Khatri, "Rapport : Le Qatar dépense près de $40 milliards pour soutenir une économie en crise," Nouvelles de Dohale 15 septembre 2017

"La frontière sud est bloquée, le dirigeant qatrun confirme une "forte" baisse du nombre de migrants en provenance du Niger". Libya Herald7 septembre 2017

Sudarsan Raghavan, "Le long et sanglant combat de l'Égypte contre l'État islamique du Sinaï ne mène nulle part". Le Washington Postle 15 septembre 2017

La coalition anti-ISIS, Regard sur l'ISIS en Libyele 30 mai 2017

"Des milliers de personnes se rendent sur les places publiques en Libye pour soutenir l'appel d'Igtet à la réforme" Libyan Expressle 25 septembre 2017

"La Turquie envoie des véhicules militaires, des équipements à la frontière syrienne : Anadolu," Reutersle 17 septembre 2017

Les signaux : Vers une guerre en Irak entre Kurdes et Irakiens, Iran...

Impact sur les enjeux ➚➚ ➃ /➄ Irak vs Kurdes - ➚ ➄ Syrie - ➚ ➃ Tension au Moyen-Orient➚ Iran Influence irakienne et régionale➚ Russie, États-Unis, Conundrum des pays du Golfe➘ Influence de la Russie➘ Influence des États-Unis - ➚ Poids des États-Unis (involontaire ? influence) Autour de Kirkouk, des escarmouches ont maintenant eu lieu aux premières heures du lundi 16 octobre 2017 entre les troupes irakiennes et les forces Hashd al-Shaabi (Forces de mobilisation populaire - milices chiites) d'une part, les Peshmergas de l'Union patriotique du Kurdistan (PUK) et du gouvernement régional du Kurdistan (KRG). Parallèlement, les civils de Kirkouk seraient prêts à combattre les troupes irakiennes et seraient rejoints, selon les Peshmergas kurdes, par des civils d'Erbil, Duhok et Sulaimani. Des tensions ou des ordres contradictoires auraient également eu lieu entre différentes unités de Peshmergas. Des déclarations contradictoires ...

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Signal : La Corée du Nord discutée comme un problème parmi les ambassadeurs de l'OTAN ...

Impact sur les questions

➚ Activation de l'art de l'OTAN. 5 par les États-Unis (Pas encore commencé, considéré comme lointain, mais question à l'ordre du jour) 

L'implication militaire de l'OTAN en Corée du Nord, d'où l'enchevêtrement militaire de l'UE et des États européens en Corée du Nord
➚  ➁  Guerre mondiale
Une politique étrangère et de sécurité commune européenne indépendante -
Politique étrangère des États membres européens indépendants -
L'influence américaine

Ou bien
➙ ?  La disparition de l'OTAN par le retrait de ses membres

(Nota : l'activation encore lointaine - légalement - de l'article 5 est indiquée par la couleur et le numéro du niveau de crise)

L'ambassadrice américaine Kay Bailey Hutchison à l'OTAN, dans une interview du 12 octobre 2017 avec David Ignatius (Voir la vidéo ci-dessous, Le Washington Post), explique que, parmi les ambassadeurs de l'OTAN, la Corée du Nord et les questions connexes commencent à être discutées, car "la Corée du Nord est une menace commune...". "et qui "commence à se mettre en avant". Elle mentionne la multitude de complications que cela implique, notamment au regard de la défense antimissile américaine qui protège l'Europe, car, selon elle, celles-ci sont actuellement dirigées vers le Moyen-Orient et devraient être redirigées pour faire face à une menace de la Corée du Nord. Donc "tout cela n'en est qu'au début des discussions".

Cependant, elle souligne également à deux reprises que la Corée du Nord n'est pas discutée "comme une décision". Elle souligne qu'il y aurait "tant d'étapes avant que nous en arrivions là", c'est-à-dire avant que les États-Unis n'en arrivent au stade de l'activation Art. 5 sur la défense collective.

"Article 5

Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque contre toutes les parties et, en conséquence, elles conviennent que, si une telle attaque armée se produit, chacune d'elles, dans l'exercice du droit de légitime défense individuelle ou collective reconnu par l'article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant immédiatement, individuellement et de concert avec les autres parties, les mesures qu'elle jugera nécessaires, y compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et maintenir la sécurité dans la zone de l'Atlantique Nord.

Toute attaque armée de cette nature et toutes les mesures prises en conséquence doivent être immédiatement signalées au Conseil de sécurité. Il sera mis fin à ces mesures lorsque le Conseil de sécurité aura pris les mesures nécessaires pour rétablir et maintenir la paix et la sécurité internationales.

L'ambassadeur Hutchison nous rappelle que, dans le pire des cas, encore peu probable, quels que soient les doutes des Etats européens et de l'Union européenne quant à l'utilisation d'une option militaire contre la Corée du Nord par les Etats-Unis, quelles que soient leurs déclarations selon lesquelles ils ne soutiendraient pas des actions militaires par les Etats-Unis, et quels que soient leurs souhaits de privilégier les négociations avec la Corée du Nord, ils seraient susceptibles d'être impliqués, même involontairement, dans un futur conflit potentiel avec la Corée du Nord, en vertu du mécanisme de l'alliance (notez que des discussions sur la question de savoir qui a attaqué en premier seraient également susceptibles d'avoir lieu).

Les conséquences sont graves. Premièrement, si l'OTAN Art. 5 est déclenché et que les membres de l'Alliance ne se retirent pas de l'OTAN, cela pourrait être le début d'une guerre impliquant trois continents. Les réponses militaires potentielles de la Chine et de la Russie détermineraient la possibilité de voir le début d'une guerre encore plus globale.

Deuxièmement, cela met en évidence la faiblesse intrinsèque d'une politique étrangère et de sécurité commune (PESC) européenne, tant qu'il n'y aura pas de véritable défense commune, et tant que l'OTAN sera privilégiée par rapport à une défense européenne. En conséquence, les États européens et l'Union européenne risquent fort d'être contraints à une politique étrangère et de sécurité plutôt inféodée aux intérêts américains.

Par ailleurs, si le prix de la guerre semble trop élevé pour les Européens, nous pourrions assister à un démantèlement de l'OTAN. Les impacts ci-dessus devraient alors être réévalués.

Signal situé entre les minutes 14:13 - 20:06 de l'entretien.

PostLive

Sécuriser l'avenir avec David Ignatius et l'ambassadrice Kay Bailey Hutchison Le jeudi 12 octobre, le Washington Post a accueilli Kay Bailey Hutchison, le représentant permanent des États-Unis auprès de l'OTAN, pour un entretien avec le chroniqueur David Ignatius. L'ambassadrice Hutchison a discuté de l'avenir de l'alliance transatlantique, des menaces croissantes de la Russie et de la Corée du Nord et de ses principales priorités dans les domaines de la coopération militaire, de la collecte de renseignements et de la lutte contre le terrorisme.

Signal : Le point de vue de la Chine - la hausse de ses exportations d'armes

Impact sur les questions

➚ ➀ Tension entre la Chine et les États-Unis - ➚ Influence chinoise (y compris OBOR/Nouvelle Route de la Soie) - L'influence des États-Unis - Suprématie du dollar - Incertitude : Présence stratégique américaine en Asie de l'Est et stabilité de l'Asie de l'Est

La Chine est devenue le troisième plus grand exportateur d'armes au monde, même si elle est encore loin derrière les États-Unis et la Russie. Elle est passée de la vente d'armes bas de gamme à celle d'armes perfectionnées, à mesure que ses capacités de R&D s'amélioraient.

La Chine souligne sa compétitivité en termes de prix et de services, mais reconnaît le manque d'expérience dans les batailles réelles.

Il est intéressant de noter que la Chine tente également de promouvoir et de justifier une sorte d'"exceptionnalisme chinois" dans la vente d'armes, car les ventes chinoises favoriseraient la stabilité régionale tandis que les ventes américaines encourageraient l'instabilité.

Cela ne peut qu'accroître le sentiment de menace des Américains en termes de leur statut de puissance relative mondiale. La Chine est désormais un nouveau concurrent qui compte également dans les marchés d'armes et ne fera que voir son poids augmenter avec le temps.

En outre, comme les transactions d'armes seront probablement de plus en plus souvent effectuées et payées en yuan et/ou dans la monnaie du partenaire, cela aura un impact direct sur la suprématie du dollar.

Enfin, comme la Chine va très probablement mélanger sa stratégie "One Belt One Road" (OBOR) avec les exportations d'armes, l'influence américaine pourrait diminuer ou, à tout le moins, être fortement contrebalancée à court ou moyen terme sur les segments de la nouvelle route de la soie, avec des répercussions pour les entreprises américaines.

L'impact sur la présence stratégique de l'Amérique en Asie est plus incertain car les pays asiatiques, d'une part, peuvent vouloir équilibrer la Chine et les États-Unis, mais, d'autre part, peuvent se méfier d'une présence américaine agressive dans la région, d'où, très probablement, l'accent mis par la Chine sur le contraste entre la Chine, qui apporte la stabilisation, et les États-Unis, qui favorisent l'instabilité. En raison de futures tensions prolongées possibles entre les États-Unis et la Chine, l'instabilité pourrait se développer en Asie de l'Est.

 

La Chine se lance dans le commerce des armes - Global Times

Ces dernières années, la Chine est devenue un acteur plus important de l'industrie mondiale de l'armement et les exportations se sont déplacées des armes bas de gamme vers des armes de plus en plus perfectionnées, bien que le pays applique des règles strictes aux exportations d'armes.

L'état des principaux transferts d'armes en 8 graphiques | SIPRI

Cette semaine, le SIPRI a publié de nouvelles données sur les transferts internationaux d'armes majeures. Nous avons relevé quelques tendances clés dans les données et présentons l'état des transferts d'armes dans huit graphiques.

Image en vedette : L'un des Véhicule planeur hypersonique chinois projets. Sa configuration a été exposée pour la première fois dans le rapport militaire sur la CCTV-7 par 果壳军事 (travail personnel) [CC BY-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)], via Wikimedia Commons.

Les signaux : Déclaration d'indépendance de la Catalogne, réaction de l'Espagne (mise à jour 16:04 CET 11 oct 2017)

Impact sur les questions

 ➂  Catalogne contre Espagne

 ➁ Sécessions et changements profonds des nations au sein de l'UE... et dans le monde

Si Madrid se montre conciliante, la manière dont la Catalogne a proposé de rendre opérationnelle l'indépendance qu'elle a déclarée pourrait être stabilisante. Il est cependant peu probable que les événements se déroulent de manière simple et pacifique, compte tenu de la position de l'Espagne le 10 octobre au soir.

Une accalmie ou plutôt une répétition des événements du 10 octobre et du 11 octobre matin a été créée par le président du gouvernement espagnol Rajoy suite à la réunion extraordinaire du Conseil des ministres sur l'indépendance de la Catalogne qui s'est tenue le 11 oct 2017. M. Rajoy a demandé à la Catalogne de mettre fin à l'incertitude et de dire clairement si la Catalogne avait ou non déclaré son indépendance. Il a souligné le souhait du gouvernement espagnol d'un retour à la légalité et à la normalité, brandissant toutefois aussi la menace de l'art. 155 (l'art. par lequel l'Espagne peut prendre en charge la gouvernance de la Catalogne et ainsi suspendre l'autonomie de la Catalogne).

En conséquence, bien qu'il ait semblé clair, à partir des éléments du 10 octobre (voir détail ci-dessous), que la Catalogne avait déclaré son indépendance, l'incertitude a été réintroduite.... jusqu'à la prochaine déclaration de la Catalogne.

On peut supposer que Madrid a très clairement compris la position de la Catalogne, sinon elle n'aurait pas convoqué la réunion extraordinaire. Toutefois, compte tenu des conséquences désastreuses possibles, ils ont décidé de surfer sur la confusion générale répandue par les médias pour donner à la Catalogne ce qu'ils pourraient considérer comme une seconde chance de renoncer à l'indépendance.

La probabilité de voir la Catalogne tenir tête à sa déclaration préalable semble plus élevée que celle de la voir s'incliner. Cependant, les dirigeants de la Catalogne sont également soumis à une énorme pression de la part de tous les acteurs. C'est pourquoi les scénarios sont le meilleur moyen de naviguer dans les incertitudes politiques et géopolitiques, car ils permettent de prévoir tout l'éventail des possibilités et de ne pas devenir la proie d'un "jeu de prédiction" impossible.

Signaux du 10 octobre 2017

Le président de la Catalogne, Carles Puigdemont, a en effet déclaré l'indépendance le 10 octobre 2017 à l'issue de son discours au Parlement de Catalogne, la Catalogne devenant une république :

https://twitter.com/catalangov/status/917806871800635393

La déclaration d'indépendance est confirmée par la signature du Déclaration des représentants de la Catalogne qui ont suivi selon lequel :

"La Catalogne restaure aujourd'hui sa pleine souveraineté...

Nous appelons tous les États et les organisations internationales de reconnaître la République catalane comme un État indépendant et souverain. Nous appelons le gouvernement catalan à prendre toutes les mesures nécessaires pour rendre possible et pleinement effective cette déclaration d'indépendance et les mesures contenues dans la loi de transition qui fonde la république".

Le dirigeant catalan signe un document déclarant l'indépendance de l'Espagne

Le dirigeant catalan Carles Puigdemont et d'autres hommes politiques régionaux ont signé un document déclarant l'indépendance de la Catalogne vis-à-vis de l'Espagne, mais il n'était pas clair si ce document aurait une valeur juridique.

On y recherche notamment la partie internationale de la légitimité de l'État, que, selon les déclarations existantes des gouvernements internationaux, la Catalogne n'est, pour l'instant, pas susceptible d'obtenir facilement.

Après la déclaration initiale, le président Puigdemont a également appelé à suspendre les effets de la déclaration pour ouvrir une période de dialogue :

https://twitter.com/catalangov/status/917807509657841668

Ce n'est rien d'autre que du bon sens et de la gouvernance. En effet, seul un mauvais gouvernant - et des individus ignorants - pourraient croire qu'une véritable indépendance pourrait devenir opérationnelle en un clin d'œil, sans travailler de manière constructive et pacifique (dans l'idéal) sur la façon dont la séparation pourrait avoir lieu, non seulement à tous les niveaux de l'administration de l'État mais aussi en termes d'infrastructures par exemple. Cela montre donc non pas l'indécision mais le sens pratique et la détermination, ainsi que la volonté de mettre en œuvre l'indépendance aussi bien et pacifiquement que possible.

Madrid, cependant, n'est pas susceptible d'accepter l'indépendance et sa mise en œuvre pacifique par le biais de négociations, comme l'a indiqué la vice-première ministre Soraya Saenz de Santamaria dans son discours du 10 octobre au soir (Transcription officielle du discours de la vice-présidente Soraya Saenz de Santamaria - 10 octobre 2017). Puis, elle a notamment annoncé que le président du gouvernement avait convoqué un Conseil des ministres extraordinaire le 11 octobre à 9 heures pour traiter de la situation en Catalogne.

La décision de Madrid sur la question du Conseil aurait dû déterminer comment les événements se dérouleraient ensuite, vers une nouvelle escalade ou une stabilisation, si une deuxième série de déclarations n'avait pas été décidée par le président du gouvernement Rajoy.

https://twitter.com/Sorayapp/status/917852616230670339

Signal : Opérations et scénarios politiques en Espagne contre la Catalogne

Impact sur les questions

+ ➂  Catalogne contre Espagne (voir les scénarios ci-dessous) -  ➁ Sécessions et changements profonds des nations au sein de l'UE... et dans le monde

Avertissement (Opportunité) - L'occasion de planifier l'avenir de l'UE et de ses États membres, ainsi que du monde entier ?

L'indépendance doit être déclarée par le président de la Catalogne, Carles Puigdemont, le 10 octobre 2017 dans l'après-midi. Pendant ce temps, les dirigeants politiques sécessionnistes de Catalogne auraient également essayé de négocier un accord avec les socialistes espagnols, les Podemos et les nationalistes basques. Un tel accord permettrait alors de forcer le Premier ministre Rajoy à partir et, très probablement, d'essayer de le remplacer par un dirigeant qui non seulement accepterait l'indépendance de la Catalogne mais qui travaillerait également avec la Catalogne pour la rendre possible, c'est-à-dire que cela se ferait de manière constructive.

Selon Bloomberg (ci-dessous), il est peu probable que les socialistes acceptent. Pourtant, ce serait très probablement la voie la moins dangereuse et la moins désagréable pour l'Espagne et la Catalogne.

Pourtant, si ce scénario improbable devait se produire, l'impact serait énorme pour l'Union européenne et ses États membres, car d'autres pourraient suivre la Catalogne.

Il faut ici rappeler que ni l'Union européenne ni ses membres, ni pour cela tous les acteurs, ne doivent trouver cette évolution des événements surprenante. En effet, s'ils avaient prêté attention ou appliqué les connaissances offertes par la science politique sur le nationalisme, la nation et la construction de la nation, ils sauraient que si l'on change l'État moderne, alors on a aussi un impact immédiat sur la nation. Il a en effet été démontré par les théoriciens modernistes de la nation, tels que Gellner, Smith ou Anderson, que la nation est un enfant de l'État moderne. Comme l'Union européenne modifie par essence les structures et le processus de l'État moderne, il s'ensuit logiquement que les nations qui existaient seront également touchées.

Liens connexes

Bibliographie - L'avenir de l'État-nation

Le pouvoir des cartes

Les nations que l'on croyait proches de l'État moderne dans ses frontières ne le sont plus. Elles ont évolué sous l'action à la fois de l'Union européenne et des États plus faibles et changeants qui en sont devenus membres.

Ce sont des dynamiques qu'il faut envisager le plus pacifiquement possible - et le plus correctement et le plus constructivement possible - car elles ne s'arrêteront pas mais, au contraire, risquent fort de se poursuivre, non seulement en Espagne mais aussi ailleurs. Nous pouvons même aller plus loin que l'Union européenne : les décennies de "mondialisation" et de néolibéralisme ayant profondément marqué l'État, le phénomène en question pourrait ne pas être seulement européen, mais ... mondial, et devrait être envisagé comme tel. Ici, parce que, pour une fois, les responsables politiques et les décideurs sont contraints de se confronter à des dynamiques politiques qu'ils n'ont pas comprises ou qu'ils ont niées, nous avons une plus grande possibilité d'anticiper correctement l'avenir et donc de concevoir des lignes d'action correctes, en fonction des objectifs.

En outre, l'article de Bloomberg utilise - enfin - des scénarios pour envisager la façon dont la situation pourrait évoluer entre l'Espagne et la Catalogne. Cependant, ils se limitent à un avenir très proche et s'abstiennent d'envisager réellement les conséquences, voire de les fuir en disant "la suite des événements, c'est à chacun de la deviner".

Liens connexes

Vers une méthodologie opérationnelle d'analyse des menaces futures pour la sécurité et du risque politique (1)

à

Comment analyser les menaces futures pour la sécurité (5) : Scénarios et crises

Il ne s'agit pas d'une supposition. Les scénarios peuvent et, en fait, doivent être construits déjà au-delà de cet avenir à très court terme. La compréhension de l'escalade, des crises et des conflits, telle qu'elle implique la politique identitaire et le nationalisme - c'est-à-dire les sciences politiques et les relations internationales - a beaucoup à apporter à l'élaboration de ces scénarios, que nous verrons de toute façon se dérouler à l'avenir.

Il est déjà possible de donner un cadre général et des points d'arrivée possibles (mais en aucun cas certains) pour chacun des quatre scénarios correctement identifiés par Bloomberg (- à noter qu'une élaboration de scénarios appropriée permettrait de faire émerger d'autres scénarios pour chaque branche et que ceux-ci peuvent être couplés à des "scénarios pour l'Europe") :

➄ Déclaration d'indépendance + urgenceL'escalade vers la violence avec la possibilité d'une guerre civile à terme ;

➘ ➀  Déclaration d'indépendance + Pas d'urgenceLa stabilisation avec une indépendance constructive ;

Pas de déclaration d'indépendance + urgence:
➀ Soit les sécessionnistes ont effectivement perdu - comme l'envisageait Bloomberg - mais avec un impact négatif sur le moral et la structure de toute la Catalogne ;
Ou
➚➚ Une tension renouvelée et pire encore vers l'indépendance, car un sentiment profond d'injustice s'installera également. Une probabilité accrue de polarisation et de violence, de ressentiment et, en fin de compte, de guerre civile ;

➀ Pas de déclaration d'indépendance + pas d'urgence: Retour à la situation précédente, stabilisation .

 

Les Catalans proposent un pacte socialiste espagnol à Oust Rajoy

Les sécessionnistes catalans ont ouvert un second front dans leur campagne contre le gouvernement à Madrid, en exhortant les socialistes de l'opposition à former une coalition pour évincer le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, selon deux personnes ayant connaissance de la portée de la campagne.

Sources du déclin... et du pouvoir des États-Unis - Le point de vue du Conseil national du renseignement américain

La question d'un déclin des États-Unis est de plus en plus à l'ordre du jour, car les signaux semblent s'accumuler pour indiquer une perte relative du statut de puissance. Le dernier exemple de cette dynamique en jeu est la visite d'État du 4 au 8 octobre 2017 en Russie du roi Salman d'Arabie saoudite, un proche allié de longue date des États-Unis depuis 1945. Le retour du roi a été souligné par les autorités saoudiennes. ArabNews comme "une visite d'État historique de quatre jours en Russie, qui a vu les liens entre l'Arabie saoudite et la Russie atteindre de nouveaux sommets". Cette visite semble donc annoncer le début d'une nouvelle période, où un déclin américain pourrait être une réalité.

Nous examinons cette perte même de la puissance américaine à travers une série de trois articles, qui se penchent sur trois dimensions du déclin américain tel qu'il est perçu - publiquement - par le National Intelligence Council (NIC), qui fait partie de l'Office of The Director of National Intelligence (ODNI) des États-Unis. PrécédemmentDans l'article précédent, nous avons cherché à comprendre ce que le NIC entend exactement par déclin américain et son début. Dans cet article, nous nous concentrerons sur les sources du déclin et de la puissance américaine, telles qu'identifiées par le NIC, ce qui nous donnera également des indicateurs pour suivre ce déclin. Enfin, dans le troisième article, nous soulignerons le caractère paradoxal d'un déclin américain, et aborderons l'incapacité des États-Unis à accepter leur disparition en tant que superpuissance.


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Image en vedette par Bruce Emmerling, domaine public, Pixabay


Bibliographie détaillée

Les ingénieurs civils américains, "Bulletin de l'infrastructure“, 2017.

Conseil national du renseignement, Tendances mondiales : Le paradoxe du progrès (GT)Bureau du directeur du renseignement national, (pour la version publique, janvier 2017).

La société d'analyse (équipe) rouge, "Les sigles de sécurité du pétrole et du gaz de schiste", Daily Scan.

Valantin, Jean-Michel, "Changement climatique : le long bombardement planétaire“, The Red Team Analysis Society, 18 septembre 2017.

Valse, Kenneth, Théorie de la politique internationaleAddison-Wesley Publishing Company, 1979.

Lire un résumé de la théorie de la valse dans le Korab-Karpowicz, W. Julian, "Réalisme politique dans les relations internationales“, The Stanford Encyclopedia of Philosophy (édition de l'été 2017), Edward N. Zalta (ed.).

Les signaux : La Russie dévoile sa politique sur l'indépendance des Kurdes d'Irak, les Irakiens et les Kurdes discutent...

Impact sur les questions

➘  / Irak vs Kurdes - Syrie - ➘ L'énigme de la Russie
Influence de la Russie - ➘ La tension au Moyen-Orient - L'influence américaine

Note 13 Oct : Dernières nouvelles signal 16 Oct 2017 La situation a considérablement évolué depuis le 11 octobre, montrant le caractère fluide essentiel de la dynamique à l'œuvre.

La question de l'indépendance du Kurdistan irakien (du 6 au 8 octobre) donne lieu à une multitude de démarches, de visites et de consultations diplomatiques.

Russie, dont les actions que nous avons identifiées précédemment comme une inconnue majeure pour évaluer comment la dynamique évoluerait probablement autour de l'indépendance du Kurdistan irakien, a désormais levé cette incertitude, comme rendu public le 7 octobre 2017 par une interview du vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov, à Sputnik (voir signal ci-dessous).

Selon l'interview et la façon dont elle est formulée, la Russie reconnaît à la fois le référendum et son résultat, réaffirme son engagement envers les Kurdes irakiens, mais sans s'aliéner Bagdad. L'engagement de la Russie en faveur de la stabilisation de la région est donc réaffirmé, tandis que la Russie rassure également les Kurdes sur le fait qu'ils ne seront pas une fois de plus trahis et abandonnés. L'intérêt de la Russie pour le Kurdistan irakien, notamment en ce qui concerne le pétrole, puisque Rosneft et le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) sont sur le point de signer un accord pour le projet de construction de l'infrastructure du gazoduc de la région du Kurdistan, a donné à la Russie un poids et un intérêt supplémentaires dans les développements relatifs à l'indépendance du Kurdistan irakien.

Très probablement dans le même ordre d'idées et suite à ce signal fort envoyé par la Russie - ainsi qu'à un travail diplomatique en coulisse très certain - le Premier ministre kurde Barzani du GRK a rencontré successivement deux des trois vice-présidents irakiens le 7 octobre et le président du Parlement irakien Salim al-Jabouri à Erbil le 8 octobre. Bien qu'aucun d'entre eux n'ait eu de mandat officiel, comme l'a rappelé Bagdad le 8 octobre, ces rencontres montrent que des négociations sont en cours, et qu'elles s'inscrivent dans le cadre de "consultations", comme l'a néanmoins reconnu Bagdad.

La position actuelle des Kurdes est qu'ils sont "prêts à dialoguer avec Bagdad 'sans conditions préalables d'aucune partie dans un délai défini'". (Barzani). Ils soulignent également que les voisins - c'est-à-dire la Turquie et l'Iran - ne doivent pas être entraînés dans cette affaire, car cela ne fait que complexifier le problème.

De son côté, Bagdad, réaffirmant qu'il ne veut pas déclencher une nouvelle guerre, souhaite que "tout dialogue entre les deux parties se fasse dans le cadre de la constitution [irakienne] qui stipule la protection de l'unité et de l'intégrité territoriale de l'Irak".

Des solutions originales peuvent être créées, qui respecteraient les objectifs de toutes les parties, par exemple sur le modèle du Commonwealth britannique, ou similaire. Il est fort probable que la Russie intervienne pour qu'une solution pacifique et constructive soit trouvée.

Deux incertitudes majeures sont maintenant susceptibles de se manifester. Premièrement, la Turquie pourrait insister pour considérer une plus grande indépendance kurde - quelle que soit sa forme - comme une menace existentielle. Le danger est ici atténué par l'histoire des bonnes relations entre la Turquie et le gouvernement régional du Kurdistan irakien (qui diffère de l'histoire des relations avec les Kurdes syriens), par les relations entre la Russie et la Turquie ainsi que par les dernières prises de bec et tensions entre la Turquie et les États-Unis. Deuxièmement, les mouvements erratiques toujours possibles des Américains, qui voient leur influence dans la région s'amenuiser, pourraient attiser les tensions et faire dérailler une amélioration encore fragile de la situation.

Signal principal

La Russie dévoile ses plans d'interaction avec le Kurdistan irakien après le référendum

Le ministère russe des Affaires étrangères a commenté ses projets de développement des relations avec le Kurdistan irakien suite au référendum sur l'indépendance. MOSCOU (Sputnik) - La Russie poursuivra l'interaction économique avec le Kurdistan irakien en coordination avec les autorités de Bagdad, a déclaré samedi à Sputnik le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov.

Autres signaux

Rosneft développe des projets au Kurdistan irakien

La mise en œuvre réussie du projet en cours de discussion permettra à Rosneft de jouer un rôle de premier plan dans la construction et le développement de l'infrastructure de transport de gaz de la région du Kurdistan et de créer une synergie avec les projets existants de développement des champs pétroliers et gaziers des 5 blocs attribués à la société dans la région.

L'Irak ne sera pas la première partie à déclencher une guerre à cause du référendum au Kurdistan, NSA

ERBIL, Région du Kurdistan - Le gouvernement irakien n'engagera pas de confrontation armée avec le gouvernement kurde au sujet du référendum d'indépendance contesté qui s'est tenu le 25 septembre avec un verdict écrasant en faveur de la sortie de l'Irak, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de l'Irak. Falah...

Bagdad n'est pas engagé dans des pourparlers entre Barzani et les vice-présidents irakiens, selon un porte-parole.

ERBIL, Région du Kurdistan - Le gouvernement irakien a déclaré qu'il n'était pas nécessairement attaché au résultat des pourparlers en cours entre les dirigeants kurdes et deux des vice-présidents irakiens qui ont demandé l'annulation des mesures punitives prises à l'encontre d'Erbil et des pourparlers entre les deux parties ...

Signal : Visite d'État du roi saoudien en Russie

Impact sur les questions

➚ Déclin américain - ➚ Influence russe - ➘  Tension régionale au Moyen-Orient - ➚➚ ➂  La tension mondiale

Parmi de nombreux autres impacts, nous soulignerons notamment ici que cette visite démontre l'habileté de la diplomatie russe et la pertinence de la stratégie russe puisque la Russie semble avoir de fortes chances de réussir à maintenir et développer de bonnes relations avec deux puissances actuellement "concurrentes" - pour ne pas dire antagonistes : l'Iran et l'Arabie Saoudite. En conséquence, elle représente deux fois une influence potentiellement stabilisatrice pour la région.

Parallèlement, et de manière connexe, cette visite d'État indique également le déclin relatif mondial de l'influence des États-Unis. En conséquence, les États-Unis sont susceptibles de réagir, ce qui pourrait être un facteur général de polarisation et d'escalade dans le monde entier.

Signal

Nouveau départ : L'Arabie saoudite se tourne vers la Russie en vue de diversifier ses relations extérieures

Riyad a commencé à diversifier ses relations étrangères en raison de la poursuite du rapprochement des États-Unis avec Tel-Aviv, a déclaré le politologue russe Viatcheslav Smirnov à Radio Sputnik. Selon l'expert, la toute première visite du roi Salman bin Abdulaziz al-Saud à Moscou est susceptible de renforcer les liens russo-saoudiens.

Image en vedette : Avec le Roi d'Arabie Saoudite Salman Ben Abdul Aziz Al Saud. De l'album au matériel Discussions russo-saoudiennes 5 octobre 2017 Moscou, Le Kremlin

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